La société sans répit. La mobilité comme injonction

Aujourd’hui, parait aux Editions de la Sorbonne, l’ouvrage que j’ai coécrit avec Bertrand Montulet.

Intitulé « La société sans répit. La mobilité comme injonction », il se veut une analyse de notre rapport à la mobilité, avant tout sous l’angle de nos représentations de l’espace, du temps et de la mobilité, et sous celui des normes qui valorisent aujourd’hui la mobilité pour elle-même.

Vous pouvez trouver l’ouvrage sur le site de l’éditeur.

Voici la présentation de l’ouvrage:

Pourquoi sommes-nous si avides de mobilité et de changement ? Pourquoi le repos est-il perçu comme illégitime et la surcharge de travail, la norme ? Pourquoi nous appelle-t-on constam- ment à être autonomes et proactifs ? Pourquoi la politique, la pédagogie, la justice ou le manage- ment se trouvent-ils valorisés par l’ajout du terme « participatif » ? Pourquoi la exibilité et l’adap- tabilité sont-elles érigées en vertus cardinales ? Pourquoi les frontières font-elles partout l’objet de luttes, que l’on veuille les abattre ou les forti er ? Cet ouvrage sonde nos représentations de l’espace, du temps et de la mobilité, pour révéler l’ampleur du bouleversement de notre rapport au monde qu’elles produisent. Il en résulte l’émergence d’un « idéal mobilitaire », fondé sur une valorisation de la mobilité pour elle-même, et articulé en quatre impératifs : activité, activation, participation et adaptation. Bien au-delà du domaine des déplacements physiques, cette injonction à la mobilité étend son emprise sur la famille, le travail, les territoires nationaux, les genres, les sexes ou encore la prison, les redé nissant profondément. Ce volume propose non seulement des clés pour mieux comprendre les représentations de la mobilité et les normes sociales qui en découlent, mais également une grille d’analyse élargissant considérablement le champ des études de la mobilité.

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Exposition Mobile/Immobile

Du 16 janvier au 29 avril, se tiendra au Musée des Archives nationales, à Paris, l’exposition « Mobile/Immobile ». Des artistes et des scientifiques y entrent en dialogue autour de la question de notre rapport à la mobilité. Entre griserie et contrainte, entre liberté et course folle, le « tournant de la mobilité » est une des grandes interrogations contemporaines.

Je suis un des 9 scientifiques interviewés et j’apparaitrai sur un des écrans installés sur place.

Plus de renseignement sur le site du Forum Vies Mobiles, initiateur du projet.

Unexpected expectations. Prison as a way to promote mobility

Aujourd’hui, je suis intervenu dans le cadre de la 3rd International Conference for Carceral Geography, à l’Université de Liverpool. Le thème était « counterpoints and counter-intuition ». J’ai présenté la manière dont, en limitant officiellement la peine privative de liberté à une privation de mobilité physique et en exigeant du détenu qu’il se mobilise, la « loi de principes » réglant la vie en prison tentait une abolition symbolique de la prison, pour éviter de devoir la justifier.

La vidéo est ci-dessous (en anglais).

L’idéal mobilitaire. Décloisonnements et injonctions à la mobilité

Hier, j’intervenais à l’Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines, dans le cadre d’un groupe de travail consacré à l’étude des mobilités. J’y ai présenté les travaux que j’ai menés avec Bertrand Montulet et qui ont abouti à la formalisation de l’idéal mobilitaire. J’ai aussi abordé les questionnements que ces recherches avait fait naitre au sujet de la prison et de sa légitimation.

L’intervention est relativement longue, mais très complète, je pense.

Notez que le livre « La société sans répit. La mobilité comme injonction » paraitra en janvier aux Editions de la Sorbonne, sous ma signature et celle de Bertrand Montulet. Il sera préfacé par Vincent Kaufmann.