Aujourd’hui, parait aux Editions de la Sorbonne, l’ouvrage que j’ai coécrit avec Bertrand Montulet.
Intitulé « La société sans répit. La mobilité comme injonction », il se veut une analyse de notre rapport à la mobilité, avant tout sous l’angle de nos représentations de l’espace, du temps et de la mobilité, et sous celui des normes qui valorisent aujourd’hui la mobilité pour elle-même.
Vous pouvez trouver l’ouvrage sur le site de l’éditeur.
Voici la présentation de l’ouvrage:
Pourquoi sommes-nous si avides de mobilité et de changement ? Pourquoi le repos est-il perçu comme illégitime et la surcharge de travail, la norme ? Pourquoi nous appelle-t-on constam- ment à être autonomes et proactifs ? Pourquoi la politique, la pédagogie, la justice ou le manage- ment se trouvent-ils valorisés par l’ajout du terme « participatif » ? Pourquoi la exibilité et l’adap- tabilité sont-elles érigées en vertus cardinales ? Pourquoi les frontières font-elles partout l’objet de luttes, que l’on veuille les abattre ou les forti er ? Cet ouvrage sonde nos représentations de l’espace, du temps et de la mobilité, pour révéler l’ampleur du bouleversement de notre rapport au monde qu’elles produisent. Il en résulte l’émergence d’un « idéal mobilitaire », fondé sur une valorisation de la mobilité pour elle-même, et articulé en quatre impératifs : activité, activation, participation et adaptation. Bien au-delà du domaine des déplacements physiques, cette injonction à la mobilité étend son emprise sur la famille, le travail, les territoires nationaux, les genres, les sexes ou encore la prison, les redé nissant profondément. Ce volume propose non seulement des clés pour mieux comprendre les représentations de la mobilité et les normes sociales qui en découlent, mais également une grille d’analyse élargissant considérablement le champ des études de la mobilité.